Nouveau rebondissement en République démocratique du Congo après l’arrestation du général Philémon Yav. Le président Félix-Antoine Tshisekedi a affirmé, sur les antennes de RFI, que des présomptions de haute trahison pèsent sur l’officier, qui serait en intelligence avec une puissance étrangère. Les investigations continuent, a dit le chef de l’État.

Après l’arrestation du général Philémon Yav lundi 19 septembre, des appels à la révolte ont été lancés. Mais pour l’archevêque Abel Diur Yav, de l’Eglise évangélique de Lubumbashi, il convient plutôt d’appeler au calme :

« S’il est coupable, je pense que la justice doit faire son travail. S’il est innocent, la justice devrait également faire son travail. Mais nous refusons une manipulation qui voudrait lier ces arrestations à une question régionaliste ou tribale. C’est une tentative de déstabiliser la République et de saper le travail du chef de l’État et la construction d’un État de droit ».

L’officier supérieur, qui dirige la troisième zone de défense, aurait été en contact avec l’ennemi pour faciliter l’entrée des rebelles du M23 dans la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, l’une des cinq provinces sous son contrôle. Jusqu’à son arrestation, Philémon Yav était également le commandant des opérations contre les groupes armés dans la Tshopo, l’Ituri, le Nord et le Sud-Kivu et le Maniema.
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Le général Chirimwami, commandant de la zone d’opération en Ituri, a également été aperçu à la prison centrale de Makala. Là, les forces armées de la République démocratique du Congo ont mené une opération spéciale à l’hôtel du général Philémon Yav le mercredi 21 septembre.