En RDC, le procès du député Édouard Mwangachuchu Hizi devant la Haute-cour militaire se poursuit. Le contenu du coffre-fort saisi dans la résidence de l’élu à Kinshasa a été révélé à l’audience, mardi 11 avril. Il est notamment accusé d’avoir apporté son soutien aux rebelles du M23. 

Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe

Parmi les preuves présentées, mardi 11 avril, il y a le contenu du coffre-fort et d’autres biens saisis dans la résidence du député à Kinshasa, mais aussi des armes de guerre ramenées, elles, du Nord-Kivu. Elles ont été retrouvées cachées dans la concession du prévenu, dans le territoire de Masisi.

« Je suis Congolais d’origine, je suis un Congolais intègre », a réagi le député à la barre. Il nie les accusations selon lesquelles ces armes servaient au mouvement rebelle du M23. Me Mike Pungu Yodi, un des avocats d’Édouard Mwangachuchu, parle d’un montage : « Notre client vit ici à Kinshasa. Tout ce qui a été dit, pour nous, ce sont des montages pour vouloir le couler. »

Complicité

Les avocats de l’État congolais appellent, eux, à la patience. « Le ministère public n’a fait que son rapport et a déposé les pièces devant la Cour. Lorsque nous allons lire ces pièces, c’est à ce moment-là qu’on saura réellement ce qui est dedans, qu’elle est le contenu de ces pièces », a dit Me Damien Amoneyi 

Par ailleurs, dans son rapport, le ministère public pointe que les hommes qui servaient de gardiens dans la société de Mwangachuchu, étaient dans la grande majorité des Tutsis, démobilisés de l’armée rwandaise, qui opéraient en tenue de la police nationale congolaise. Des uniformes fournis, selon le ministère public, avec la complicité des autorités administratives provinciales.