La République démocratique du Congo (RDC) est « sur la voie d’une escalade militaire continue » dans l’est du pays, ont accusé lundi les autorités rwandaises. Les tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda sont régulières. Leurs relations s’étaient normalisées avec l’arrivée du président Félix Tshisekedi à la présidence de la RDC en 2019, jusqu’à la résurgence en novembre 2021 de la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars), vaincue en 2013.

Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement le M23, ce que les autorités rwandaises démentent.

« Contrairement aux déclarations du président de la République démocratique du Congo (qui affirme) que son pays est focalisé sur une solution diplomatique au conflit dans l’est de la République démocratique du Congo, des déclarations et des actions récentes » montrent que Kinshasa est « sur la voie d’une escalade militaire continue », a déclaré Kigali dans un communiqué.

Les autorités rwandaises ont également accusé la RDC d’opérer « aux côtés de milices armées irrégulières », dont les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), un mouvement rebelle de Hutus rwandais, dont certains ont été impliqués dans le génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda.

Par le passé, les autorités de Kinshasa ont nié toute collusion avec les FDLR.

Dans un rapport publié le 18 octobre, l’ONG Human Rights Watch a affirmé que des unités de l’armée de la République démocratique du Congo avaient combattu aux côtés des FDLR contre les rebelles tutsis du M23 dans l’est du pays.

Tout en condamnant les « provocations » de la République démocratique du Congo, le Rwanda « a réaffirmé son ferme engagement à contribuer à une solution « durable » et « pacifique » du conflit ».