La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) congolaise a commencé à envoyer des missions à travers le monde pour préparer l’identification et l’enregistrement des Congolais vivant dans cinq pays, dont la Belgique, afin de leur permettre de participer aux élections prévues fin 2023 en République démocratique du Congo (RDC), a rapporté la presse à Kinshasa.

Une première délégation de la Ceni, conduite par son premier vice-président Bienvenue Ilanga Lembow, avait été reçue lundi à Paris pour s’entretenir avec l’ambassadrice de la RDC en France, Isabel Matshik Ruth Tshombe, sur l’opération de révision du fichier électoral concernant les Congolais vivant dans ce pays, a rapporté le site d’information mediacongo.net.
Dans le même cadre, une autre délégation de la Ceni, conduite par le deuxième vice-président, Didi Manara Linga, a séjourné à Bruxelles. Elle a eu une séance de travail de cinq heures, lundi 3 octobre, avec l’ambassadeur du Congo en Belgique, Christian Ndongola Nkuku.

D’autres pays ont été visités par des délégations de la Céni, notamment l’Afrique du Sud, le Canada et les Etats-Unis, qui abritent tous une importante diaspora congolaise.

Manara a expliqué à l’Agence congolaise de presse (ACP, officielle), lors de son séjour à Bruxelles, que ces cinq pays ont été choisis sur la base des critères de facilité de déplacement des experts et de transport du matériel électoral, tandis que les pays limitrophes de la RDC n’ont pas été retenus en raison de la porosité des frontières nationales.

La Ceni entend procéder en décembre à l’enregistrement des Congolais vivant dans ces cinq pays afin qu’ils puissent – et ce serait une grande première – participer aux élections générales (présidentielles, législatives et provinciales) prévues en principe pour fin 2023.

Leur participation est prévue par la loi électorale, mais n’avait pas été organisée lors des précédentes élections pour des raisons logistiques.

La Constitution congolaise oblige en effet à inscrire les ressortissants étrangers sur les listes. Or, en 2018 notamment, les moyens financiers et humains avaient fait défaut. A la demande du gouvernement, l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement, avait alors voté pour ne pas les laisser participer aux élections.