Une douzaine d’entreprises ont manifesté leur intérêt pour trois blocs de gaz dans le lac Kivu, à l’est de la RDC. Cela s’est fait dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres que le gouvernement a promis mercredi d’être « publique, transparente, impartiale et compétitive ».
Le ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a assuré après l’évaluation des candidatures désormais closes, retransmise en direct à la télévision nationale, que « toutes les entreprises ont leur chance et qu’aucun acte de corruption ne sera toléré ».
L’appel d’offres pour ces trois blocs de gaz avait été lancé fin juillet en même temps que celui pour 27 blocs de pétrole. La soumission des candidatures pour ces derniers « est ouverte jusqu’au 29 janvier 2023 », a précisé M. Budimbu.
Selon la lecture des procès-verbaux, une dizaine « d’entreprises et de consortiums » ont répondu à l’appel d’offres pour l’exploitation de trois blocs de gaz dans la fosse du lac Kivu, à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Parmi les candidats figuraient notamment « Winds exploration and production LLC » et « Ray Group Electromechanics », qui étaient intéressés par les trois blocs (Makele, Lwandofu et Idjwi).
D’une part, « l’exploitation du gaz méthane contenu dans les eaux du lac Kivu, qui constitue un risque permanent de catastrophe naturelle, est un impératif de sécurité pour les populations congolaises qui vivent dans le voisinage immédiat du lac », a déclaré le ministre des Hydrocarbures.
D’autre part, c’est « une réponse aux besoins énergétiques des deux grandes provinces de notre pays (à savoir) le Nord et le Sud Kivu », a-t-il ajouté.
De manière générale, l’objectif est de « valoriser nos ressources en hydrocarbures en vue du développement économique et social de nos populations », a-t-il ajouté.
S’adressant aux entreprises candidates, le ministre a assuré que la suite du processus resterait « publique, transparente, impartiale et compétitive » afin d’aboutir à un partenariat gagnant-gagnant dans l’intérêt de toutes les parties.
Le ministère des Hydrocarbures vise une « signature des contrats de partage de production d’ici fin octobre », a-t-il dit.
Le gouvernement de la RDC assure qu’il veillera au respect de l’environnement, mais ses projets pétroliers sont très critiqués, notamment par Greenpeace, qui met en garde contre leurs effets désastreux sur les communautés, la biodiversité et le climat, car ils concernent notamment un complexe forestier comprenant de nombreuses tourbières.